Le Retrouverais-Je Un Jour ?

Tout s'était enchainé un petit peu trop vite à son goût, Maëliss ne comprenait pas pourquoi ni comment elle se retrouvait ici, seule au monde, dans une ville qu'elle n'avait alors fréquenté que très rarement. Elle ne savait qu'une chose, une seule chose sonnait claire dans son esprit, elle recherchait la lumière de sa vie, la personne qui éclairait ses nuits et ses idées sombres lorsqu'elle allait mal. Elle avait quitté sa famille - en tout cas pour un petit moment - afin de le retrouver. Elle voulait passer tout son temps avec lui, elle ferait n'importe quoi, et elle savait qu'il pensait pareillement même si il ne le montrait pas forcément. Ils étaient fait l'un pour l'autre, voilà donc la raison de son passage parmi les Humains qu'elle avait jusque là si peu cotoyé.

Marchant dans les rues, observant ces gens si peu différent d'elle, à part ses ailes immaculée rien ne pouvait la différencier. A part peut-être sa manière assez étrange de s'habiller, avec sa robe courte, son nœud devant le ventre, et ses lacets sur les bras et les jambes. Mais ce qui attirait les convoitises était sans doute son collier en or avec une émeraude ainsi que sa tiare ! Mais elle y tenait tellement qu'elle aimait les exposé. C'était sa manière de faire, elle était tellement confiante qu'elle ne craignait pas les voleurs, peut être avait-elle tort !

Accostant des gens, elle ne cessait de poser des questions à propos de son amant qu'elle aimait tant. Mais jusque là, personne n'avait pu lui répondre concrètement, soit on la toisait, soit on la regardait avec envie ! C'était étrange, cette ville semblait si pauvre et mal entretenue qu'elle se demandait si elle avait fait le bon choix de venir ici. S'asseyant sur un banc, la tête entre les mains, une larme coula sur sa joue, restant silencieuse, elle resta là un moment.

La vie était décidément vraiment pas juste, c'était ce qu'était en train de se dire la jeune Ange, laissant quelques larmes couler sur son visage clair. Jamais elle n'avait fait de mal à quiconque, elle avait même toujours été du genre à aider les autres, et pour une fois que c'était elle qui avait besoin d'aide et de soutien moral dans sa quête, personne ne voulait l'aider ! Cela faisait mal, comme un point au cœur, un retour inexistant pour quelqu'un qui le méritait - du moins selon elle-même. Maëliss continuerait de trouver la vie injuste et pitoyable tant qu'elle n'aurait pas retrouvé celui qui guidait son chemin et pour qui elle ferait tout et n'importe quoi ! L'amour rendait un peu stupide, c'était du moins ce qu'on disait à propos de ce sentiment qui empoignait les gens et les rendait heureux à l'extrême, mais lorsqu'il les quittait, il ne faisait que les rendre encore plus triste et déprimés qu'auparavant.

Puis lorsqu'elle ne s'y attendait pas, une voix retentit, lui arrachant un sursaut et une moue étrange. Levant la tête, elle chercha la provenance de ce son. Mais les larmes brouillaient encore sa vision. Passant une main sur ses yeux, elle cligna une ou deux fois pour dégager sa vision. Elle ne sut que dire pendant quelques quatre secondes, trouvant que le temps passait très lentement.

- Euh, je... Non pas vraiment, je suis à la recherche de quelqu'un, et malheureusement personne ne semble l'avoir vu par ici !

Sa dernière phrase fut ponctuée d'un petit rire nerveux. Non il n'y avait pas de quoi rire, mais c'était totalement involontaire et incontrôlé, ça lui arrivait parfois quand elle avait trop mal, une façon comme une autre de le cacher. Ayant légèrement perdu espoir, elle ne prit même pas la peine de lui donner sa description qu'elle avait servi à tout le monde jusque là ! Restant simplement persuadée que la jeune fille n'aurait pas plus d'information pour elle que tous les autres passants qu'elle avait vainement interrogé. D'habitude elle était loin d'avoir ce genre de comportement, mais c'était en désespoir de cause dira-t-on, quelque chose qui passerait aussi vite qu'il était venu !

[ J'ai fait beaucoup de fautes bêtes ? Et tu étais ironique en disant que je confonds pas ou honnête ? xD Et désolé pour le retard, je n'avais pas vraiment l'inspiration !]

Maëliss essuya ses larmes d'un revers de main, fixant en clignant des yeux la personne qui était venu à sa rencontre. Elle l'écouta simplement, heureuse que enfin quelqu'un se décide à lui adresser la parole pour lui dire autre chose qu'elle était assez bien faite, et qu'elle avait de beau bijou - ça ça la perturbait, de fait qu'elle ne trouvait pas que c'était exceptionnel, juste une parure de ville -. Ce qu'elle dit ne lui plu en fait pas non plus... Haussant les épaules, se retenant de laisser couler ses larmes à nouveau, elle cligna des yeux prise au dépourvu.

- Non, non je ne crois pas...

Dit-elle d'une petite voix. Se prenant la tête entre les mains pendant un instant, elle se parla à elle-même, se demandant par la même occasion si justement il n'était pas un peu malsain dans le fond, si il n'était pas du genre à partir et à vendre sa dignité. En y réfléchissant peut-être pas ! Mais il avait quelque chose de louche, il avait toujours été intouchable comme dépourvu de sentiments, tout en montrant parfois son amour pour la jeune femme. Enfin si toutefois c'était bel et bien de l'amour. La concernant, cela le représentait bel et bien !

Observant encore et toujours la jeune femme en face d'elle, elle sourit tranquillement, se sentant un peu stupide, elle passa une main dans ses cheveux claires. Elle n'était pas discrète. D'ailleurs jamais l'idée qu'elle en faisait trop lui avait traversé l'esprit, elle ne se rendait pas compte de la réalité de la vie, surtout de la pauvreté dans ces lieux qu'elle venait tout juste de découvrir. C'était la première fois qu'elle quittait sa capitale Angélique !

- Je... Merci pour le conseil. Est-ce que vous saurez où je peux trouver ce genre d'habits discrets ?

Ne connaissant pas du tout la région, elle n'avait pas la moindre idée de l'endroit où elle pourrait acheter, où simplement trouver quelque chose de sobre et elle n'était même pas sûre que cela lui irait, ayant toujours été assez excentrique et voyante de par ses tenues légères, colorées et surtout bien agrémentées de bijoux divers, dont ceux qu'elle ne quittait jamais !

Après quelques minutes, la jeune femme lui demanda si elle voulait de l'aide vu que celle-ci n'avait rien d'autre à faire ! Le sourire de l'Ange se fit bien plus franc, elle se leva d'un bond, et dans un élan elle eut envie de la serrer dans ses bras. Heureusement pour elle, elle se retint juste à temps, ne sachant pas ce que les gens d'ici faisait dans ce genre de situation, Maëliss savait seulement que dans la sienne il valait mieux qu'elle reste accompagnée par quelqu'un qui savait y faire et pas qu'elle se fasse jeter comme une vieille chaussette.

Réfléchissant un instant, tout en retenant son élan, elle se rappela ses paroles. Tout ceux qui trainaient ici étaient des gens louches, sans morale ni dignité. Etait-ce possible qu'elle en fasse partie ? L'Ange en douta un instant, elle sembla tout ce qu'il y a de normal et peut-être fragile ? Non... Elle devait surement s'être endurcie avec le temps !

- Euh, est-ce que vous faites partie des personnes louches et méchantes de cet endroit ? Est-ce que vous voulez de l'argent contre votre aide ?

Son ton était tout ce qu'il y a de plus curieux. L'Ange ne faisait pas de méchanceté, ni rien d'autre qui caractérisait généralement le genre Humain, Angélique et Elfique. De notre temps, plus personne ne voulait aider les inconnus...

- C'est un beau jeune homme, cheveux court noir, des ailes noires, et un tatouage sur le bras gauche...

Maëliss n'avait pas la moindre idée de la manière dont elle devait se comporter ou ce qu'elle devait dire pour ne pas froisser la jeune femme, d'ailleurs, elle eut l'impression de passer pour une idiote, mais ce n'était peut-être qu'une impression. Même si évidemment, elle n'aurait pas tort de penser une chose pareille, l'Ange n'était que très rarement sortie de sa petite ville natale, elle était du genre casanière. Oui voila, à rester chez elle où à rester dans les endroits qu'elle connaissait sur le bout des doigts, l'aventure et ce genre de désir ne lui était jamais venu à l'esprit. Mais malgré cela, elle s'était aventurée jusque là, et avait l'intention d'aller aussi loin qu'il le faudrait pour retrouver celui que son cœur ne cessait de crier le nom en souffrant ! Elle avait besoin de le voir, de sentir sa peau contre la sienne, de glisser ses mains sur sa peau parfaitement mat et musclée... Il était juste parfait. Enfin c'était sans doute les yeux de l'amour qui le faisait apparaitre parfait !

- Je veux bien de votre aide, et désolé de ma bêtise, d'ailleurs non vous n'avez pas l'air louche, je suis juste très peu familière avec ce genre d'endroits...

Dit-elle d'une petite voix pour s'excuser, se sentant stupide de ces questions, il était vrai que logiquement lorsque quelqu'un était louche et méchant, si on lui demandait il risquait de nous dire d'un sourire narquois que non avant de vous arracher vos habits et de vous violez pour finir par vous rejeter sur les pavés. Cette vision lui arracha un frisson qui la fit tressaillir violemment, frottant ses mains sur ses bras, elle essaya de se réchauffer en vain - vu que la froideur n'était que dans son esprit, son imagination. Mais il faut dire qu'elle était sûre qu'on ne lui ferait jamais de mal, les gens étaient gentils, si on leur rendait la pareille non ? Tout le monde était gentils, tout le monde était beau... Une vision un peu poétique et surtout très naïve du monde la hantait.

Maëliss écoutait attentivement la jeune femme. Sa description de ce que les Anges venaient faire ici, et surs les Anges aux ailes noires la fit écarquiller les yeux. Mais au fond de son cœur, elle savait pertinemment qu'il était très possible qu'il commette des meurtres, ou divers crimes dans le même genre. Mais au fond de lui il n'était pas méchant, et il l'aimait autant qu'elle l'aimait en retour - enfin elle en était seulement persuadée et il le lui rendait bien lorsqu'elle lui rentrait suffisamment dedans pour se faire bien respecter.

- C'est assez dur à avouer, mais je pense qu'il pourrait faire partie de ce genre d'Ange que vous décrivez, il a l'air tellement froid, distant, violent même de loin. Mais une fois qu'on le connait... C'est un véritable amour.

Dit l'Ange avec les yeux pleins d'étoiles !

- Je peux vous offrir quelque chose à manger pour votre aide ? Enfin, désolé je ne sais pas comment ça marche par ici !

[Excuse moi pour ce temps impardonnable, je manque d'inspiration et le forum est pas très actif faut bien l'avouer .___.'']

Maëliss se rendait compte au fil des minutes qu'elle avait eu beaucoup de chance de tomber sur la jeune femme ici présente qui semblait plus ou moins gentille bien qu'un peu rude dans ses paroles. Mais elle devait bel et bien savoir ce qu'il en retournait ici et donc ne dire que ce qu'elle pensait ainsi que ce qui était ici la réalité. Tout en sachant que c'était loin d'être la même dans sa cage dorée où elle avait vécut presque toute sa vie sans se rendre compte qu'ailleurs rien n'était pareil, la pauvreté, la misère même, la mort... Et même la maladie... Toutes ces choses lui étaient inconnues, elle était comme une pauvre petite riche perdue dans une ville misérable. En fait non c'était exactement ça ! Se disant qu'elle devait vraiment faire mauvaise figure ici, elle se promit d'essayer de ne plus dire des choses idiote sans réfléchir un peu avant. Elle n'avait pas envie de passer pour ce qu'elle n'était pas. Car oui elle ne se considérait pas comme une idiote qui n'avait rien vu et qui était plus ou moins riche.

Hochant la tête à la réplique de l'Humaine sur l'homme qu'elle aimait, elle ne dit rien, faisant disparaitre la larme coulant au coin de son œil droit en espérant que personne ne l'ait remarqué. Tout cela la blessait, la touchait bien plus qu'elle ne l'aurait voulu. Elle l'aimait, elle ne voulait pas croire que ce n'était qu'une mascarade et qu'il voudrait la tuer... Non, elle aurait plutôt penché que c'était lui qui se ferait embaucher pour accomplir ce genre de boulot car à ce qu'elle savait de son passé... Il était plutôt trouble. Puis elle lui donna une cape, Maëliss sourit faiblement et lui dit merci d'une petite voix presque inaudible qui se tut immédiatement lorsqu'elle lui parla. Ne pas avoir peur ? Ne pas le montrer ? Cela semblait plutôt facile, mais elle ne comprenait pas pourquoi elle devait le faire. Après tout, ils semblaient gentils tout ces gens autour d'eux.

- Euh mais pourquoi ?

Demanda-t-elle avec son même air stupide que l'on qualifierait de "blonde" aujourd'hui. Puis elle dit avoir une course à faire. Maëliss haussa les épaules et la regarda partir, se demandant qu'est-ce qu'elle pouvait bien mijoter. Restant sur place, ne bougeant pas d'un seul centimètre, scrutant les environs dans l'espoir d'apercevoir l'homme dont elle était amoureuse, mais en vain...

- Oh, bonjour !

Dit-elle à l'homme qui accompagnait l'Humaine lorsqu'elle revint. Sa voix toujours aussi joyeuse et sympathique. Elle était même persuadée qu'il devait être l'amoureux de celle-ci. Réflexion stupide ? Mais que pouvait-elle connaitre de tout cela ?

- Je ne sais pas ou chercher, justement, je ne sais pas où il est parti, mais il me semblait qu'ici était un endroit qu'il aurait pu fréquenter... On m'a dit qu'ici il n'y avait que des personnes au passé trouble donc bon...

Fixant le jeune homme nouvellement arrivé, Maëliss eut un petit sourire, elle était persuadée que l'amour planait dans l'air. Pour elle le monde était beau, tout le monde était gentil, et chacun méritait de trouver son âme soeur malgré le fait qu'elle-même venait peut-être de perdre la sienne. Peut-être qu'il ne l'aimait pas et qu'il était parti ? Non cette idée refusait de se mettre en place dans son crâne, elle ne pouvait pas y croire et se devait simplement de chercher, tout en étant persuadée que quand il serait prêt il reviendrait vers elle. L'amour les guiderait ! La vie était tellement bien faite qu'il était impossible qu'il en soit autrement. Remettant ses cheveux bien en place et sur le côté pour ne pas qu'ils la dérangent, elle resta passive, son regard insistant sur le jeune homme alors qu'elle imaginait celui pour qui elle donnerait sa vie. Dès qu'elle le retrouverait, elle n'aurait qu'une envie, lui sauter dessus et l'embrasser, le pardonner de son départ et de ne plus jamais le quitter d'une semelle ! A moins bien sur qu'il veuille repartir, et dans ce cas là elle ne pourrait rien faire à part profiter des minute pendant lesquelles elle pourrait profiter de sa compagnie divine qui emplissait son âme de bonheur incommensurable.

- Ils ne l'aimaient pas vraiment...

Dit-elle en se remémorant la situation lorsque ses parents avaient découverts qu'elle fréquentait quelqu'un. Au début cela avait été plus que laborieux pour le cacher, cacher le fait qu'elle sortait uniquement pour lui, qu'elle faisait des bêtises simplement pour passer du temps avec lui.

- Ma famille et nos voisins, et en fait beaucoup de monde dans le quartier où je vis... Ils ne l'aimaient pas du tout je dirais même. Ils ne l'ont jamais accepté. Le pire a été quand ils ont découverts que je le fréquentais. Je ne vous décrit pas la scène !

Soupirant doucement, elle se dit qu'elle avait bien changé depuis sa rencontre avec cet Ange car elle qui avait toujours été très regardante des règles et de tout cela avait fait beaucoup d'écart. Même si il en valait la peine, parfois elle regrettait d'avoir agi de la sorte contre l'interdiction de ses parents...

- C'est surement un peu pour ça qu'il est parti. Avant que l'on se rencontre, il était plutôt vagabond. A faire un travail par ci et par là pour survivre à ce que je sais en tout cas...

Souriant tristement encore une fois, elle repassa dans sa tête ce que l'Humaine venait de dire, on pouvait chercher sur simple description physique ? Maëliss était très heureuse d'une telle proposition qui renforçait son idéologie de vie, tout le monde avait un bon fond ! C'était indéniable à ses yeux.

- Oui je tiens vraiment à le trouver ! Car je ne pense pas qu'il revienne au Val'Halla, peut-être a-t-il des ennuis... Merci !

N'étant pas habituée à porter une cape, elle la remit bien correctement sur ses épaules espérant que personne ne déciderait de la voler car ce serait très facheux, elle ne tenait pas compte du cout de ce qu'elle portait, c'était simplement une valeur sentimentale pour elle !