Reflexion, artiste

Nom : Inconnu. Celui de sa mère adoptive également.
Âge : 23 ans
Race : Humaine
Malédictions ? : Lycanthrope

Métier : Artiste -Poétesse, conteuse et musicienne-.
Armes : Une dague
Pouvoirs : Reflexion peut lire et modifier les souvenirs de n'importe quel être vivant. A ces moments-là, ses yeux deviennent multicolores, mais si elle reste plongée dans les souvenirs d'une personne trop longtemps -dix minutes-, ils deviennent noirs, même le blanc de l'oeil le devient, et elle voit un mince voile sombre se déposer sur ses visions. A ce moment-là, elle doit absolument quitter l'esprit de l'autre personne, sous peine que son esprit à elle soit emprisonné dans le passé du personnage, et ne puisse plus revenir dans son corps.

Description physique :

"Cours, petite humaine... cours tant que tu peux encore apprécier la fraîcheur du vent sur ton visage et caresser tes cheveux ébène, tout comme il te raconte ses histoires à ton oreille, si tu restes attentive à ses murmures doux. Laisse ton sourire apparaître, laisse tes yeux briller de leur éclat plus sombre que les cendres du feu que nous faisions chaque soir d'hiver, au-dessus duquel tu réchauffais tes petites mains qui ne souhaitaient que découvrir le monde à ce moment-là. Ces petites mains si innocentes, qui courent le long du pipeau sur lequel tu jouais petite, ces petites mains qui prennent si souvent ces livres de poèmes pour t'imprégner d'un monde encore plus magique, ces petites mains qui te servent pour tout, qui caressent une joue pour le réconfort , pour rendre l'univers autour de toi encore plus paisible, plus beau...

Ne te préoccupe pas des fleurs dessinées sur ton dos, ne pense pas à la douleur que tu as dû ressentir pour l'avoir, ne pense pas à cette nuit qui t'a détruit une partie de ton être... elles ne font que te rappeler un mauvais passé parmi d'autres de bien. Pense juste au monde qui t'entoure. Et que tu es toi, et personne d'autre.

Continue à regarder la paix qui environne la petite prairie autour de toi, profites-en, car demain tu ne pourras voir que l'immensité des villes et la beauté des architectures, que tu ne connais pas encore. Laisse tes doigts chercher dans l'herbe les coccinelles que tu ne verras plus, pour les laisser se promener sur ta douce peau et s'envoler vers le tilleul derrière toi. Fixe-la, jusqu'à ce que tes yeux deviennent de toutes les couleurs, puis arrête-toi quand tu sens un voile noir se poser sur tes visions. Regarde le ciel, pour remets-toi à crourir, tant que tu le peux, et sois libre..."

Caractère :

"Elle regarde, elle pense, elle observe, et elle ne cesse d'admirer... la nature, les gens, bons ou mauvais, cherchant à lire en eux ce qui les rends sympathiques au premier coup d'oeil alors que ce ne sont que des hypocrites derrière cette image de bonnes gens. Elle cherche à les comprendre, à compatir avec eux, mais en aucun cas elle ne les déteste. Si elle s'énerve, c'est que son instinct de Lycanthrope prend le dessus. Il n'y a que cela qu'elle déteste... qu'elle voudrait détruire, et continuer à vivre, sans ce sentiment de culpabilité qui la submerge chaque fois l'aurore suivant une nuit de pleine lune, une nuit de sang et d'horreur, dont elle ne se souvient pas, mais la bête qui la contrôle ces fois-ci, et qui lui transmet une impression de gloire, de satisfaction, d'amour, d'adoration envers le sang et la mort, qui se confondent avec cette envie de continuer à aimer le monde, du respect de la nature, de vivre en paix sans poids quelconque sur sa conscience...
Cette envie d'être libre, alors qu'elle est en même temps prisonnière de sa malédiction.

Pour l'oublier, elle écrit, elle laisse sa colère se déverser sur ses poèmes, sa tristesse dans ses histoires, et son bonheur emplir ses chansons. Elle est souvent seule, mais la solitude lui permet d'être encore plus entourée de la nature, qui lui paraît invisible lorsqu'elle est avec quelqu'un."

Histoire : Reflexion fut élevée par une druide Elfe des étoiles, du nom de Laurelin, sans connaître ses véritables parents.

Durant toute son enfance, elle fut instruite dans le sens de connaître les merveilles de la nature et des animaux. Sa mère adoptive essaya de l'élever à son image, une fille calme, se passionnant pour le monde environnant et respectueuse des êtres vivants. Seulement, lorsqu'elle lui racontait des histoires, le soir, elle avait l'impression que la fillette était encore plus à son écoute que quand elle était dehors avec elle. Ce qui était vrai, puisque Reflexion essayait de s'imaginer dans les aventures ou les situations dans lesquelles les personnages se situaient. Dès lors, elle savait qu'il n'y avait pas que le monde au-dehors à connaître, à découvrir, à respecter. Il y avait aussi ce monde imaginaire des histoires et des poésies.

Les poésies, Laurelin en faisait rarement. Elle prenait plutôt des exemples d'autres poètes pour sa fille adoptive, et cette dernière s'en passionnait autant que ses histoires. Comment pouvait-on ainsi jouer avec les mots, les mélanger, décrire ainsi un fait simple jusqu'à le rendre tout simplement intéressant et si tentant ? Comment pouvait-on ainsi la faire entrer dans un autre monde où tout pouvait se passer, comment pouvait-on manipuler les personnages jusqu'à faire tomber amoureux une personne de son juste contraire ?
Et comment, surtout, pouvait-on arriver à rendre ces faits imaginaires pour une histoire réelle, qui s'était passée, qui se passait, et qui pouvait encore arriver ?

La musique, c'était pareil. Un son, une note, donnait le début de l'histoire pour Reflexion. Une berceuse, une petite chansonnette, devenait sons vivants, dansants, tourbillonnant tout en emmenant la fillette dans un autre monde, presque semblable à celui de l'imaginaire des histoires.

Sa vie n'était que magie...

Un soir, alors qu'elle n'avait que neuf ans et qu'elle était dehors pour admirer la lune, pleine cette nuit-là, elle entendit un bruit derrière l'arbre le plus proche. Un craquement de branches et un grognement sourd. Affreux. Reflexion arrêta de contempler le ciel et se tourna vers le bruit. En elle, une voix lui criait de fuir, de courir sans s'arrêter, sans regarder derrière elle. Mais la curiosité et l'innocence de la fillette étaient plus fortes que l'appel du danger. Pour son plus grand malheur.

Aussitôt, une énorme masse sombre sortit de sa cachette et courut vers la petite fille qui hurlait. Un Lycanthrope. Elle n'en avait jamais vu auparavant, Laurelin ne lui en avait jamais parlé, de crainte de l'effrayer, mais elle était à la fois terrifiée et fascinée. L'éducation qu'elle avait reçu la poussait à voir le bien chez les autres personnes, et indirectement, de sa douceur naturelle, Reflexion compatit avec son agresseur, se demandant qu'est-ce qu'il pouvait le mettre dans cet état. Elle n'y pensait pas vraiment, mais elle savait qu'elle était triste pour cette bête immonde. Et elle criait sans s'en rendre compte, sans se rendre compte que le loup-garou n'était plus qu'à quelques centimètres d'elle. L'étonnement l'empêchait de faire tout mouvement.

La bête plaqua Reflexion au sol, la retourna, lacéra son dos à coup de griffes, mordit sauvagement son cou, arrachant quelques morceaux de muscle ou de peau par là, ou là, se leva et se prépara à achever la fillette, une lueur maléfique dans ses yeux...

C'est à ce moment-là que la druide apparut, accompagnée d'un loup. Un énorme loup. Puissant, mais moins imposant que l'agresseur de la fillette. Ce dernier se jeta sur le Lycanthrope et les deux bêtes entamèrent un combat sans merci. Le possédé griffait le dos de l'animal, mais le loup mordait la tête du Lycanthrope.

A la fin du combat, les deux bêtes étaient mortes et gisaient sur le sol, dans une grande mare de sang.

La druide se précipita vers Reflexion qui agonisait et l'allongea sur le ventre. En voyant les multiples blessures que le Lycan lui avait infligées, elle ne put retenir une grimace qui confirmait son horreur et sa tristesse, et appliqua un onguent rapidement sur le dos de Reflexion, tout en dessinant des fleurs étranges qui dégageaient une impression de magie. Lorsque la druide eut fini son dessin, les blessures disparurent. La petite fille n'avait rien senti, elle s'était évanouie dès que le Lycanthrope l'avait quittée pour attaquer le loup qui l'avait sauvée.

Elle resta dans le coma deux semaines avant de se réveiller, rétablie. Laurelin entreprit alors de lui raconter l'histoire des Loup-garous. Elle savait que se souvenir de cette nuit affreuse ferait souffrir sa fille adoptive, mais elle en avait besoin.

Puis, comme vous le savez, elle souffrit encore et encore, chaque aurore suivant une pleine lune, bien que la druide la faisait dormir au début dans la forêt, pour ne pas attaquer d'humains, seulement des animaux, même si ceux-ci étaient tout aussi importants à ses yeux. Elle ne tuait que des animaux, mais elle souffrait quand même d'avoir causé des morts injustes.

Bien plus tard, alors qu'elle approchait de ses 15 printemps, sa mère adoptive lui fit connaître la ville. Les villes les plus proches, les villes humaines. Dans ces lieux, Reflexion avait l'impression de se sentir chez elle, en plus de la forêt. Mais elle se plaisait tellement ici qu'à la fin de son voyage, elle décida de rester. En cadeau d'adieu, la druide lui offrit une flûte. C'était la flûte sur laquelle elle jouait pour endormir Reflexion quand elle était petite ! Avec laquelle l'adolescente avait connu le monde merveilleux e la musique... Cette dernière la prit avec reconnaissance et partit vers sa nouvelle destinée.

A présent, elle continue de jouer de la musique dans les rues de Màdiil et de composer des poésies à ses temps perdus...
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